Le carrelage de faïence
Le carrelage de faïence

Carrelage de faïence : types et caractéristiques


La faïence, du nom de la ville italienne de Faenza où elle fut inventée, est constituée de terre cuite à base d’argile, émaillée ou vernissée, ordinairement à fond blanc.

Il en existe deux types : la faïence stannifère, recouverte d’une glaçure stannifère (à base d’étain) opaque appelée engobe, qui masque totalement la pâte avec laquelle elle a été façonnée et lui donne son aspect caractéristique blanc et brillant, et la faïence fine, dont la pâte blanche ou légèrement ivoire, précuite puis décorée, est recouverte d’une glaçure plombifère (à base de plomb) transparente.

La faïence est l’une des plus communes et des plus anciennes techniques utilisées en céramique. La découverte de la faïence, au IXe siècle et sa diffusion en Occident à la Renaissance représentèrent une avancée technique majeure : pour la première fois, le potier s’affranchissait des décors cloisonnés ou incisés pour délimiter les couleurs. Surtout, il pouvait utiliser le fond blanc pour exécuter une véritable peinture et reproduire des décors élaborés, susceptibles d’être inspirés par de grands artistes. Sur la glaçure blanche et poreuse, les couleurs pouvaient être posées au pinceau, sans risque de s’épancher sur le vernis. Elles ressortaient vivement, ce qui n’était pas possible avec le seul fond foncé de l’argile.


Caractéristiques de la faïence

La plupart des terres cuites de faïence utilisent une terre argileuse de teinte ocre, mélange de potasse, de sable, de feldspath et d’argile. C’est l’un des plus anciens mélanges employés en céramique.

On utilise des argiles naturelles raffinées ou des pâtes céramiques obtenues en mélangeant argiles colorées, argiles blanches (kaolin), silice, chamotte, feldspath, calcaire, dolomie… Toutes les méthodes de façonnages sont utilisables.

Recouvertes de leur émail à base d’étain, blanc ou coloré, les pièces de terre cuite deviennent des faïences.

Par faïence, on entend ainsi l’ensemble des pâtes poreuses obtenues à partir d’un mélange d’argile, de sable et de marne calcaire. Cette pâte est recouverte après la première cuisson d’une glaçure : bain d’émail à base d’étain, appelé émail stannifère. Ce revêtement assure aux objets une très bonne imperméabilité et l’étain, en cuisant, donne à l’émail sa couleur blanche.

Il existe plusieurs types de faïences : 

  • La faience calcaire, utilisée pour la fabrication de carrelage de cuisine et carrelage de salle de bain
  • La faience feldspathique, utilisée dans la fabrication de services de table 
  • La faience fine, composée d’une argile blanche et fine. Elle est recouverte d’un vernis transparent.
  • La faÏence grand feu : la décoration et l’émail sont cuites en même temps 
  • La faïence petit feu : le décor est peint sur l’émail une fois cuit

On fabrique en faïence du carrelage pour crédence et plan de travail de cuisine, et également du carrelage pour sol et mur de salle de bain. La faïence est aussi utilisée pour la réalisation de vaisselle et objets de décoration. 


Types de faïences

Les faïences sont dites :

  • Faïence stannifère lorsque la pâte ocre de la terre cuite est recouverte d’un émail blanc à base d’étain appelé engobe :
    - Grand feu lorsque le décor est posé, après une précuisson dite au dégourdi, directement sur l’émail stannifère blanc opaque. Les couleurs capables de supporter le grand feu sont produites par des oxydes métalliques et limitées à cinq (bleu de cobalt (le plus utilisé), brun-violet à base de manganèse, rouge et vert à partir de cuivre, jaune venant de l’antimoine), auxquelles il convient d’ajouter l’oxyde de fer donnant le noir. Les pièces subissent après le décor leur cuisson définitive.
    - Petit feu (fin du XVIIe siècle) ou faïence de réverbère : le décor est posé sur l’émail stannifère déjà cuit, ce qui fait qu’il est plus net car il ne déborde pas sur l’émail pulvérulent
  • Faïence fine : cette technique d’origine anglaise est une faïence à pâte blanche ou légèrement ivoire. Le décor est posé sur la pièce précuite puis recouvert d’un vernis cristallin plombifère. Ce vernis transparent, à l’inverse de la faïence stannifère, ne masque pas la pâte déjà blanche de la faïence fine.
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